Bientôt le même sort pour la DSP VEOLIA vers les îles du large du Morbihan ?

Maritime : Le contrat de délégation de service public annulé
Une • Transports • 10-2011

Ça bouge dans le domaine des transports.

Après que l'on ait appris que Air France avait pratiquement doublé ses tarifs pour la DSP entre la Corse et Paris, la cour administrative de Marseille est venue perturber, un peu plus, la donne…

La délégation de service public (DSP) de transport maritime entre Corse et continent vient, en effet, d’être annulée par la cour d’appel administrative de Marseille.

Corsica Ferries avait saisi la justice dès 2006, mais avait été débouté en première instance.

La Cour lui a donné raison, lundi, en demandant l’arrêt de la DSP et le lancement d’une nouvelle délégation devant entrer en service dès 1er septembre 2012.


La Corsica Ferries a toujours considéré comme anormale la subvention de 33 millions d'euros attribuée par l'Office des transports corses aux ferries de la SNCM pour les périodes de pointe, en plus des 66 millions alloués pour le service de base (cargos passagers et fret, tout au long de l'année) à la SNCM et à la CMN.

La Cour a estimé que l’existence d’un service de pointe constituait une violation au règlement européen sur le cabotage maritime.

De même, la clause de sauvegarde incluse au contrat de DSP est jugée irrégulière, car elle permet à la SNCM et à la CMN de bénéficier d’un complément de subventions quand les recettes prévues au contrat ne sont pas au rendez-vous.

Ce supplément est considéré comme une aide d’État et plusieurs dizaines de millions d’euros pourraient devoir être remboursés.

La décision de justice va permettre une remise à plat du système.

Elle permettra à l’Office des Transports Corse de réaliser de substantielles économies alors que ce dernier ne peut plus assumer le coût du dispositif.

Il va en profiter pour supprimer, en même temps que le service de pointe, l’aide sociale au passager qui lui coûte 16 M€ au bénéfice quasi exclusif de Corsica Ferries.

Ce dont va certainement pâtir la compagnie

A retenir aussi que la délégation de service public permet d’assurer la continuité territoriale entre la Corse et le continent.

Elle est dotée d’une confortable subvention de près de 100 M€.

Elle avait été attribuée en 2006 à la SNCM et à la CMN pour la période 2007-2013.

Il faudra donc tout recommencer dans des délais très brefs

 

 

LA COMPAGNIE DES ILES DU PONANT - GROIX - 22/10/2014‎ 

F-Si Véolia m'était compté !

Les policiers de l'office anticorruption de Nanterre enquêtent sur un paiement de 182 millions d'euros au profit de Veolia, présenté comme une commission occulte versée par le fonds Qatari Diar en marge de son entrée au capital du groupe en 2010 (Photo Eric Piermont/AFP/Archives)


Mardi 07 octobre 2014, 15h58
Libération fait état dans son édition de mardi du paiement de 182 millions d'euros de commissions que le fonds Qatari Diar aurait versé en marge de son entrée au capital du groupe Veolia en 2010.

Aucune somme de 182 millions d'euros n'a été mise au jour, pour l'heure, par les policiers, a toutefois indiqué une source proche du dossier.

"Ni Veolia ni les personnes encore présentes dans l'entreprise ne disposent d'une quelconque information concernant les éléments évoqués ce jour par le Journal Libération", a déclaré le groupe à l'AFP.

A l'époque Veolia était dirigé par Henri Proglio, qui cumulait ce poste avec la présidence d'EDF, qu'il a conservée depuis.

En avril 2010, le fonds souverain du Qatar, Qatari Diar, avait acquis 5% du capital de Veolia Environnement pour 624 millions d'euros, rappelle le quotidien.

Cette opération s'est faite via un "montage financier réalisé entre Chypre et Luxembourg", s'étonne Libération, alors même qu'il s'agit "d'actions d'une société cotée", donc "librement disponibles sur le marché".

Le même montage a servi à verser 182 millions d'euros de "commissions occultes". Elles ont atterri dans "trois sociétés écran à Chypre, en Malaisie et à Singapour", assure le quotidien qui ne cite pas ses sources et note "les efforts déployés pour cacher l'identité des bénéficiaires".

Libération assure également qu'un homme d'affaires français, Maxime Laurent, est un des acteurs du montage financier Qatar-Veolia mais aussi un de ceux qui, deux ans plus tard, a subventionné un des spectacles de l'épouse d'Henri Proglio, l'humoriste Rachida Khalil.

Une enquête pour "abus de biens sociaux" et "blanchiment de fraude fiscale" a été ouverte en avril par le parquet de Paris qui s'interroge sur le financement également par EDF des spectacles de cette humoriste.