COOPERATION CHINON-LAOS sous l’égide de
l’UNESCO
(Le même fichier plus détaillé est
téléchargeable en bas de page)
Nous
avons longtemps cru, gros naïfs que nous sommes, que les
impôts locaux que nous versions à la commune servaient au
bien communal.
L'exemple du détournement d'argent au profit du Laos en
est un contre exemple frappant!
Voici l'histoire!..
La ville de Chinon soutient la ville de Luang Prabang,
au Laos, dans son souhait de développer le tourisme tout
en protégeant son patrimoine architectural. Avec le
soutien de l’Unesco, et pour tenir compte de l’ensemble
des enjeux, le projet a évolué vers un partenariat plus
large, au niveau de la vallée.
Sauvegarde et mise en valeur du patrimoine naturel et
culturel de Luang Prabang.
Lancement : 1996
La coopération de Chinon avec le Laos contestée
Source :
http://www.lagazettedescommunes.com/63895/la-cooperation-de-chinon-avec-le-laos-contestee/
Par J. Talpin Publié le 27/04/2011
Les liens entre la sous-préfecture d'Indre-et-Loire et
Luang Prabang (Laos) sont critiqués par l'opposition
locale qui dénonce des aides destinées à financer le
développement de ce que certains qualifient d'un
"Saint-Tropez tropical".Pionnière de la coopération
décentralisée avec le Laos, Chinon (Indre-et-Loire) est
mise en cause pour ses initiatives à Luang Prabang,
considérée comme un « « bijou » et inscrite depuis 1995 au
Patrimoine mondial de l’Unesco. En 1997, Yves Dauge, le
maire (PS) de Chinon, s’engageait dans la sauvegarde de
cette ville avec l’envoi d’experts, l’ouverture d’une
« maison du patrimoine », la définition d’un « plan de
sauvegarde » et des chantiers-écoles.Disneylisation
culturelle
– Les objectifs initiaux sont considérés
aujourd’hui comme remplis, mais trop bien peut-être. Car
la mise en valeur de ce « joyau architectural » a attiré
des touristes toujours plus nombreux.
L’argent international aurait également profité à la
promotion immobilière avec le départ des habitants dont
les maisons sont transformées en hôtels ou restaurants.
On parle désormais d’un « Saint-Tropez tropical » et même
de « disneylisation culturelle ».Sauvegarde de la ville
L’opposition chinonaise en profite pour s’interroger sur «
le bien-fondé des aides allouées à ces missions car il ne
s’agit pas d’y construire des résidences touristiques…»
Yves Dauge parle de « contre-vérités » : « Les résultats
sont remarquables, le soutien de Chinon a été déterminant
pour la sauvegarde de cette ville même s’il faut gérer la
pression touristique venue de Chine et de Thaïlande » avec
des projets de golf, de
casino
ou d’aéroport.A terme, la reconnaissance de Luang Prabang
par l’Unesco pourrait même être menacée.
Mais pas question pour Chinon de remettre en cause sa
coopération décentralisée.
Les financements de l'AFD sont allés croissants : 1,5
million d'euros pour le 1er programme, 4
millions d'euros pour le deuxième, enfin 6 millions
d'euros pour le programme 2009-2013.
D'autres
contributions de différents bailleurs (Japon , Allemagne,
Banque Asiatique de développement) pourraient compléter
ces apports de fonds. (Source :
http://www.senat.fr/ga/ga81/ga813.html
Luang Prabang (Laos) / Chinon
Nature du projet et état d'avancement
-
1er
projet :

Projet d'aménagement urbain de Luang Prabang
Convention de financement en décembre 1999
Projet achevé en 2001 (évaluation réalisée)
Projet
d'aménagement du secteur sauvegardé de Luang
Prabang
Convention de financement en mai 2001
Projet achevé en 2006 (évaluation réalisée)
Acteurs des projets

-
Province
de Luang Prabang : maîtrise d'ouvrage du
projet
-
L'AFD
: préparation et financement du projet
-
L'AFD a été saisie par la ville de Chinon en 1998
pour apporter un concours financier au programme de
protection et d'aménagement du site.
-
Ville de Chinon
: identification et préparation du projet –
mise à disposition d'experts
NB :
aucune convention entre les partenaires français
Financement
-
1er projet :
1,8 M €
(subvention)
-
2e projet :
5,5 M €
(subvention)
Consistance du projet
Appui à la Maison du Patrimoine : transfert de
savoir-faire et formation d'experts lao pour prendre le
relais des experts étrangers mis à disposition
Finalisation des plans de sauvegarde et de mise en
valeur de la ville : ces plans concernent le secteur
sauvegardé, la zone historique et la zone verte, qui
comprennent au total une cinquantaine de villages
Formation d'artisans et entrepreneurs locaux aux
métiers de la restauration : chantiers-écoles, travaux
à caractère démonstratif
Encouragement aux initiatives particulières de
préservation du patrimoine bâti et naturel :
abondement du Fonds d'intervention pour l'habitat
Etudes prospectives sur le développement touristique
et l'aménagement d'infrastructures urbaines :
définition du projet d'aménagement du secteur sauvegardé
(faisant l'objet du 2e financement de l'AFD)
Aménagement de 10 villages du secteur sauvegardé
: par une approche concertée de contrats de villages,
travaux de voirie, de drainage, d'assainissement et
d'éclairage public ; équipements communautaires ; appui à
la réhabilitation de bâtiments privés à haute valeur
patrimoniale – coût : 1,7 M €
Réhabilitation et mise en valeur de bâtiments
publics, marchés urbains et sites remarquables :
intégration du patrimoine naturel et culturel – coût :
1,1 M €
Amélioration intégrée de réseaux de drainage,
d'assainissement, de voirie et de circulation :
coût :
1,56 M €
Appui à la consolidation des institutions locales de
maîtrise d'ouvrage : approche contractuelle clarifiant
les responsabilités respectives – coût : 0,83 M €
Ville de Chinon
Collectivité
territoriale ou comité de jumelage
Responsable : Aude
SIVIGNY
Coordonnées
Adresse : Hôtel de
Ville 2, place du Général de Gaulle BP 10147 37501 Chinon
cedex
Tél : 02.47.93.53.22
Fax : 02 47 98 47 92
E-mail :
cooperation-internationale@ville-chinon.com
Site Internet :
www.ville-chinon.com
Commentaires :
Dans la distribution des aides par l’AFD (Agence
Française de Développement) Le Laos ne fait pas partie de
la liste des pays prioritaires .
Proparco est la filiale qui gère les fonds propres de
l’AFD.
Voir AIMF L’Association Internationale des Maires
Francophones
Aide totale de la France au Laos : 15 M€/annuel
03/04/2013
L’Association Internationale des Maires Francophones
(AIMF) a organisé le 3 avril dernier à Vientiane une
conférence sur le thème du « patrimoine urbain, de sa
protection et de sa mise en valeur : quel rôle pour les
responsables locaux dans la sous-région (Cambodge, Laos,
Vietnam) ? ».
L’agence de Vientiane a ainsi pu présenter, grâce à
l’appui de CLD (Clémence Vidal de la Blache), l’étude
qu’elle a publiée en 2012 sur les « méthodologies
d’évaluation économique du patrimoine urbain : une
approche par la soutenabilité » en appliquant les
résultats de cette démarche au cas très pratique de
Luang Pra bang où l’AFD intervient depuis 1998 avec plus
de 11 M€ de subventions.
Une définition opérationnelle et inclusive du
patrimoine urbain a pu être mise en valeur avec ses quatre
dimensions : économique (secteur productif et
infrastructures), culturelle (archéologie, arts et
artisanat, religion, etc.), sociale (capital
humain, compétences et expériences, savoir-faire) et
environnementale (ressources naturelles). La méthode
d’évaluation économique promue par les auteurs s’inspire
très nettement de l’évaluation du capital naturel, avec
étude des stocks et des flux, et surtout prise en compte
d’indicateurs non monétarisables.
Enfin, il a été mis en évidence, à la différence du
capital financier traditionnel, le caractère
irréversible d’un certain nombre de dégradations en
matière de patrimoine urbain et les risques y associés
qui empêchent la soutenabilité de l’approche et la
transmission aux générations futures
Quelques chiffres :
[Ref : page 2013-101 du registre des délibérations]
Montant global du projet pour les années
2013/2014/2015 :
Appui institutionnel à la municipalité de Luang
Prabang |
76080 € |
Formation des agents territoriaux et étudiants des 2
sites : |
83780 € |
Coordination générale du programme : |
147400 € |
Communications délégations : |
5500 € |
Total : |
312.000 € |
Pour l’année 2013 , la commune a budgété :
Jumelages divers et variés : 17698€
Coopération décentralisée Laos : 75900€
Coopération décentralisée Tenkodogo : 37250€
On pourrait croire, hommes et femmes naïfs que nous
sommes à un geste purement humanitaire et gratuit de la
part des instigateurs.
Hum ! Bizarre !
A notre connaissance, aucun compte rendu financier ne
permet de contrôler si les sommes ainsi prélevées sur nos
impôts locaux vont bien en totalité dans ces pays et
distribuées au bon endroit et aux bonnes personnes.
Malheureusement, plus nous étudions le dossier, plus
nous découvrons d’officines, d’organismes, d’associations
qui participent et sont alimentées par cette distribution.
Quelques exemples :
A.D.U.C
Agence de développement du Chinonais : Association de
collectivités : mise en liquidation…
http://www.dailymotion.com/video/xe506t_l-agence-de-developpement-du-chinon_news
A.F.D
Agence française de développement
Luang
Prabang : loin des yeux... loin des yeux (1)
Lors du conseil municipal du 1e avril, nous avons
communiqué aux élus, au public et à la Nouvelle
République un
article du Monde de
Bruno Philip, intitulé « Luang Prabang : péril au
paradis » en date du 25/12/2010. Cette communication était
destinée à éclairer le débat et le vote des élus
concernant l’engagement de fonds sur le budget communal
2011, afin de financer un poste de chargé de mission dans
le cadre des actions de coopération décentralisée à Luang
Prabang.
L’article du Monde dit
entre autre : « l'afflux
touristique est tel que la ville se dépeuple peu à peu de
ses habitants, qui ont préféré louer leurs maisons
transformées en auberges, hôtels et restaurants. » Et
de parler d’un « Saint-Tropez
tropical, où bars branchés côtoient hôtels de grand luxe
et restaurants français. »
L’article cite également Francis Engelmann, urbaniste,
économiste résidant au Laos et qui a participé à la
préparation du classement de Luang Prabang au patrimoine
mondial de l’Unesco : «
Il ne reste, dans le secteur historique, que deux familles
d'origine ». « (…) presque aucune maison n'est encore
habitée par des locaux, la plupart sont des guest-houses
ou des restaurants. » Une
véritable«
disneylandisation culturelle. »
L’article cite également Laurent Campon, « ancien
architecte en chef de la Maison du patrimoine, créée en
1996 grâce à l'aide de la ville de Chinon »,
qui parle de « densification
architecturale provoquée par toujours plus de nouvelles
constructions, ce qui va à l'encontre des règles imposées
par l'Unesco et met en péril le tissu urbain ».
Yves Dauge est intervenu de façon critique sur cet
article, dénonçant un papier « sans
aucune vérification des sources » et
affirmant avoir obtenu du journaliste l’engagement de
faire un papier plus tempéré.
Propos très étonnants quand on sait que Francis Engelmann
et Laurent Campon ont travaillé à ces projets avec… Yves
Dauge lui-même.
Propos très étonnants quand on sait que Bruno Philip est
le spécialiste au Monde des
questions qui touchent l’Asie du sud et, comme tout bon
journaliste, qu’il ne laisse pas dire par un politique ou
sa propre direction ce qu’il doit ou ne doit pas écrire.
Enfin, nous avons évidemment pris contact avec Bruno
Philip. Parmi ce que le journaliste nous a appris, nous
choisissons, avec son autorisation, de citer une remarque
qui résume tout : « il
y a lieu de s'inquiéter de l'évolution de Luang Prabang,
sans doute promis à devenir une ville musée alors que les
autorités locales sont impuissantes à faire respecter un
certain nombre de réglementations prévues par l'Unesco ».
Tout élu défendant ce type de coopération décentralisée a
nécessairement sa part de responsabilité dans ce manque
flagrant de lien entre tourisme et éthique, et qui
transforme la coopération décentralisée en système de
marchandisation du patrimoine.
Yves Dauge nous a toujours expliqué que l’action
consistait à rénover des habitations traditionnelles pour
permettre aux habitants de rester y vivre dans des
conditions décentes. Il s’agit en fait pour l’essentiel
d’opérations de promotion immobilière. Quoiqu’Yves Dauge
puisse en dire. Mais il ne nous dit pas en revanche qui en
profite… Nous prenons Yves Dauge au mot et acceptons sa
proposition : aller sur place et se rendre compte.
En attendant, comment des élus Chinonais, pourtant
informés grâce à l’article de Bruno Philip, ont-pu
produire un vote cautionnant une démarche qu’un
journaliste spécialisé, aidés de témoignages d’anciens et
actuels bras droits d’Yves Dauge, qualifie
« d’incompétence, d’ignorance et d’inconscience » ?
Article de Bruno Philip,
Le
Monde.
Bruno Philip est envoyé permanent du Monde,
spécialiste de l'Asie du sud. Il travaille et réside sur
place. Il s'est rendu 15 fois à Luang Prabang depuis 1995
et a pu ainsi suivre de près l'évolution de la situation.
www.lemonde.fr/sujet/d18c/bruno-philip.html
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Nous poursuivons l’étude de ce dossier « gigogne » et
reviendrons ultérieurement.

Voir le Pdf ci-joint.
Cooperation Chinon Laos.pdf
(2835k) gerard salichon, 22 janv. 2014 11:13
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